Mon expérience avec l’encoprésie : un témoignage de révélation

Alors que beaucoup parlent sans assez de précautions des difficultés de leurs enfants, certains sujets restent encore tabous, difficiles à aborder même dans le cercle familial. L’encoprésie en fait partie. Ce trouble méconnu de l’incontinence fécale chez l’enfant génère beaucoup d’incompréhension et d’isolement. À travers un témoignage sincère d’une mère qui a traversé cette épreuve avec son fils, nous plongeons dans la réalité quotidienne d’un enfant concerné, les défis rencontrés, et les moyens humains et médicaux mis en œuvre pour avancer. Une occasion rare de mettre des mots justes sur ce sujet sensible, avec douceur et pragmatisme.

Ce que ce témoignage révèle :

• La nécessité de poser un diagnostic clair et sans stigmatisation pour dédramatiser et pouvoir agir.
• L’importance de comprendre l’impact psychologique et relationnel sur l’enfant et la famille.
• Les étapes du traitement qui allient médecine pédiatrique et accompagnement psychologique dans un équilibre respectueux.
• Le rôle d’un dialogue sincère et patient au sein du couple parental et avec l’enfant comme pilier essentiel.
• Le recours aux ressources externes : groupes de soutien parental, matériel pédagogique éducatif, associations pour rompre la solitude.

Comprendre l’encoprésie : un trouble peu évoqué en santé infantile

Quand un enfant de plus de quatre ans présente des épisodes de salissures fécales involontaires, il peut s’agir d’encoprésie, une forme d’incontinence souvent aggravée par une constipation chronique. Ce trouble, qui touche environ entre 1% et 4% des enfants, est encore assez méconnu, et tristement peu abordé en santé infantile, ce qui laisse les parents souvent démunis.

L’encoprésie ne reflète aucun défaut d’hygiène ni un comportement intentionnel de l’enfant. Il s’agit d’un phénomène qui se produit généralement lorsqu’un enfant se retient longtemps d’aller à la selle, provoquant un durcissement des selles dans le rectum. À force, celui-ci finit par ne plus réussir à contenir les petites fuites, créant les taches sur les sous-vêtements que les familles découvrent parfois avec peine.

La difficulté pour les parents consiste aussi à détecter le problème dès les premiers signes. Parfois, ce sont les enseignants ou même les enfants eux-mêmes qui vivent une gêne sociale importante, révélant un problème plus profond. Ce retard ou cette difficulté dans l’acquisition de la propreté peut s’observer même en âge scolaire, comme cela a été le cas dans ce témoignage où un enfant entre à l’école primaire sans avoir complètement résolu cette phase.

Pour mieux comprendre, voici quelques éléments clés qui renseignent sur ce trouble en médecine pédiatrique :

• Encoprésie primaire : lorsque l’enfant n’a jamais vraiment été propre.
• Encoprésie secondaire : lorsque l’enfant, après une période de propreté, régresse.
• Facteurs associés : constipation chronique, anxiété, changements familiaux.
• Conséquences : impact sur l’estime de soi, difficultés sociales et scolaires.

Sans un cadre de santé bienveillant et des solutions adaptées, les familles risquent souvent de sombrer dans des sentiments de culpabilité ou de honte, freinant toute évolution constructive.

Un parcours parental sincère : quand la difficulté devient un secret lourd à porter

Le témoignage d’une maman, que nous appellerons simplement Melle E, expose avec une honnêteté rare le vécu au sein du foyer. Elle raconte comment son fils, qu’elle appelle affectueusement Minipousse 1, a grandi avec cette difficulté qui impacte toute la famille. Ce récit ne cherche pas à dramatiser mais bien à rendre compte de la réalité quotidienne, parfois lourde à accepter, et souvent peu comprise.

Au cœur de ce témoignage, on trouve :

• La difficulté à poser un cadre sans briser la confiance : ni châtier, ni culpabiliser, c’est un équilibre complexe mais nécessaire.
• Le poids du silence et des tabous : Minipousse 1 préfère garder le problème secret, y compris dans sa relation à ses parents.
• La double charge pour les parents : gérer les symptômes visibles et, en parallèle, la charge émotionnelle de l’enfant.
• La sensation d’isolement : faute de ressources accessibles, la famille peut se sentir seule face à un problème peu partagé dans les réseaux ou par les proches.

Par ailleurs, ce témoignage met en lumière que le parcours vers le diagnostic a pu être long et semé d’embûches, avec des tentatives multiples d’interventions avant d’aboutir à une reconnaissance formelle de l’encoprésie. Ce fut un soulagement d’abord pour elle-même, mais également un pivot essentiel pour orienter vers une solution adaptée.

L’accompagnement qui commence avec une consultation de médecine pédiatrique ouvre par la suite des portes vers d’autres ressources, comme la consultation homéopathique, ou, si besoin, la thérapie familiale. C’est la conjugaison de ces approches qui peut permettre à l’enfant, et à la famille, de retrouver un mieux-être.

Les clés d’une approche thérapeutique équilibrée entre corps et psyché

Si l’encoprésie est d’abord un trouble médical diagnostic clair en médecine pédiatrique, il serait réducteur d’ignorer son versant psychologique. Retenir ses selles peut être lié à un stress intense, à une angoisse ou à un changement dans la dynamique familiale, telles que la naissance d’un frère ou d’une sœur, comme cela a notamment été soulevé dans ce témoignage. On parle alors d’une dimension psychosomatique qui influe directement sur la réussite du traitement.

Voici les grandes lignes de cette approche :

• Traitement médical : utilisation de laxatifs adaptés pour aider à la vidange intestinale complète en douceur.
• Suivi psychologique : consultations individuelles ou familiales, pour aider l’enfant à exprimer ses craintes et pour soutenir ses parents dans la gestion du trouble.
• Éducation parentale : apprendre à accompagner sans pression mais avec constance, pour installer un dialogue bienveillant.
• Évaluation régulière : afin d’adapter le protocole selon l’évolution et les besoins spécifiques.

Ces étapes concourent à ce que le traitement ne soit pas uniquement symptomatique mais aussi réparateur d’un équilibre global. La répercussion sur l’estime de soi est ainsi prise en compte, ce qui est fondamental pour éviter des conséquences sur le développement affectif de l’enfant.

Le recours à des produits pour l’incontinence peut aussi être un outil temporaire qui permet de dédramatiser les incidents sans mettre l’enfant en situation d’échec. Les parents, grâce à ces solutions, peuvent protéger la dignité de l’enfant tout en continuant le travail de soins et d’accompagnement.

Ressources et soutiens : briser l’isolement grâce aux échanges et à l’information

Un des obstacles majeurs dans l’encoprésie est que beaucoup de familles n’échangent pas sur ce sujet. La honte et le sentiment d’être seuls freinent l’accès à des groupes de soutien parental qui pourraient pourtant apporter beaucoup. Or, en 2025, de nombreux espaces dédiés ont émergé pour permettre aux parents de partager leurs parcours, leurs doutes et leurs victoires.

Voici quelques pistes concrètes pour se sentir accompagné :

• Groupes de soutien parental en ligne et en présentiel : des lieux bienveillants pour échanger sans jugement.
• Associations de parents : qui proposent souvent du matériel pédagogique éducatif adapté et des conférences thématiques.
• Livres témoignages : des récits humains qui aident à mieux comprendre et à ne pas se sentir isolé.
• Services de thérapie familiale : pour des accompagnements ciblés au sein du foyer.
• Consulter des professionnels spécialisés : médecins, psychologues, pédiatres formés aux troubles du comportement intestinal.

Ces ressources sont essentielles pour transformer une épreuve en un chemin partagé, où la famille retrouve un équilibre progressif et respectueux de chacun. Elles permettent aussi d’apprendre à mieux communiquer avec l’enfant, créant un cadre sécurisant propice à la guérison.

Enfin, au quotidien, les parents peuvent s’appuyer sur des conseils simples mais efficaces :

• Instaurer une routine apaisée autour des repas et du moment des toilettes.
• Valoriser chaque petite étape de progrès, même minime.
• Eviter les reproches ou les punitions qui risquent de renforcer la honte.
• Prévoir des temps privilégiés à deux, pour rassurer l’enfant.

Ces gestes, loin d’être anodins, contribuent à construire une ambiance où l’enfant se sent sécurisé et compris.

Vivre avec l’encoprésie : garder confiance et patience dans le quotidien familial

La vie avec l’encoprésie n’est jamais un long fleuve tranquille. C’est une épreuve qui demande de la patience, de la persévérance et beaucoup de douceur. Dans ce cadre, chaque progression, même lente, mérite d’être célébrée. Ce témoignage précieux nous rappelle aussi que :

• Communiquer avec l’enfant reste le socle : son consentement, ses émotions doivent être respectés pour éviter le sentiment de honte.
• La constance dans le suivi médical et psychologique : même si les résultats tardent, ils ne doivent pas être abandonnés.
• Prévoir des rituels à deux : par exemple un moment calme avant le coucher qui sécurise l’enfant.
• Instituer un climat familial serein : où l’enfant n’est jamais stigmatisé mais encouragé à avancer à son rythme.

La créativité dans les solutions, une bonne écoute mutuelle et l’absence de jugement, sont des ingrédients essentiels pour ne pas laisser cette difficulté être une source de conflit. Au contraire, elle peut être une occasion de renforcer les liens familiaux et d’apprendre la patience et l’empathie.

Pour les parents qui découvrent cette situation, sachez que vous n’êtes pas seuls. Chaque famille possède son propre chemin et ses ressources, et les avancées en santé infantile, éducation parentale et accompagnement psychologique ouvrent aujourd’hui des perspectives concrètes d’amélioration.

Qu’est-ce que l’encoprésie chez l’enfant ?

L’encoprésie est une incontinence fécale qui survient souvent chez les enfants de plus de quatre ans, liée à une constipation chronique et à des difficultés à évacuer les selles normalement.

Comment savoir si mon enfant souffre d’encoprésie ?

Des signes récurrents comme des taches de selles sur les sous-vêtements, une rétention des selles, des difficultés à aller aux toilettes ou un mal-être associé peuvent indiquer ce trouble. Un diagnostic médical est nécessaire.

Quels sont les traitements pour l’encoprésie ?

Le traitement combine souvent une approche médicale (laxatifs, suivi pédiatrique) et un accompagnement psychologique pour gérer les aspects émotionnels et comportementaux.

Comment aider mon enfant au quotidien ?

Créer un environnement rassurant, instaurer des routines, éviter la culpabilisation, valoriser les progrès et maintenir une communication ouverte sont essentiels pour accompagner l’enfant.

Existe-t-il des ressources pour les parents ?

Oui, de nombreux groupes de soutien, associations, livres témoignages et services spécialisés existent pour accompagner les familles et casser l’isolement.